Le luth tire son nom, ainsi que sa forme caractéristique, du ‘ud arabe, un instrument qui est encore aujourd’hui au cœur de la vie musicale arabe. Al ‘ud signifie “celui qui est en bois”, un nom peut-être inventé pour distinguer le ‘ud des instruments fabriqués en calebasse ou avec des tables d’harmonie en parchemin. Il est arrivé en Europe au Moyen Âge, peut-être ramené des croisades, ou via l’Espagne maure ou la Sicile, où le roi Manfred von Hohenstaufen du XIIIe siècle était un joueur passionné. Pendant toute la période médiévale, le luth, qui ne comptait alors que cinq “cours” ou paires de cordes, était joué à l’aide d’un plectre en plume d’oie, comme le “ud”. Jouer avec un plectre limite le type de musique solo que l’on peut jouer, et le luth était donc souvent joué en consort avec d’autres instruments, peut-être pour improviser sur un bourdon ou un sol, pour jouer des airs de danse ou pour accompagner des chansons.
Le luth a vraiment pris son essor à la fin du XVe siècle, lorsqu’on s’est rendu compte qu’il pouvait être joué du bout des doigts et non plus avec une plume d’oie. Cela signifie que la musique correctement composée en parties peut désormais être jouée sur l’instrument. Avec l’ajout d’un sixième cours (basse), le développement d’une forme de corps plus élégante et allongée et l’invention d’un système de tablature pour noter sa musique, le luth a atteint une nouvelle perfection classique, et le décor était planté pour un engouement musical qui allait durer plus de 150 ans.
Pour en savoir plus sur le luth: wikipedia
fabricant de luth français: Le luth doré